jeudi 17 juillet 2008

Un fils de Kadhafi (Hannibal) est inculpé et arrêté à Genève

(source: la Tribune de Genève)

Le fils du président libyen Mouammar Kadhafi a été arrêté puis inculpé à Genève. Hannibal Kadhafi et sa femme sont poursuivis pour avoir maltraité deux de leurs domestiques à l’Hôtel Président Wilson, où ils séjournaient depuis le 5 juillet. Une information révélée par la RSR.

Hier soir, à la suite d’une longue audience, le juge d’instruction Michel-Alexandre Graber a inculpé le fils du colonel Kadhafi de lésions corporelles simples, menaces et contraintes. Le Libyen a passé la nuit au violon du Palais de justice. Une audience de confrontation avec les plaignants est prévue ce matin. Le juge a par ailleurs dû se déplacer à l’Hôpital cantonal afin d’inculper l’épouse d’Hannibal Kadhafi, enceinte de neuf mois, et retenir les mêmes charges à son encontre.

«A coups de ceinture»

Selon les plaignants, une Tunisienne et un Marocain, la femme d’Hannibal Kadhafi serait même le principal auteur des faits. Ces deux domestiques disent avoir été battus, à maintes reprises, à coups de ceinture et de cintre. «Elle est tuméfiée de partout, à la main, au bras, à la poitrine, et même sous l’œil. La femme d’Hannibal criait tout le temps», explique un employé de l’hôtel. Selon nos informations, la domestique tunisienne, qui a été engagée par le couple il y a quelques semaines, a été hospitalisée à la Clinique de Beaulieu, à Champel. Nous ne sommes pas en mesure d’affirmer si tel est également le cas du second plaignant, qui, lui, collaborait depuis huit ans avec Hannibal Kadhafi.

«C’est de la calomnie et une profonde injustice»

A plusieurs reprises, la victime aurait demandé de l’aide aux employés de l’hôtel, qui auraient tenté de dénoncer cette maltraitance à la direction du palace. Celle-ci n’aurait pas réagi. Contactée par la Tribune, la direction n’a pas souhaité répondre.

Craignant de perdre son emploi en s’exposant, notre source a alerté l’un de ses proches le 5 juillet. Celui-ci s’est rendu quelques jours plus tard au poste de police de la rue Pécolat pour demander aux forces de l’ordre d’intervenir. Son appel est-il à l’origine de l’intervention de la police? Impossible de le savoir, car les autorités refusent de commenter l’affaire.

Lors de l’arrestation du couple, deux gardes du corps ont tenté de résister aux agents et ont de ce fait également été interpellés. Ils ont été inculpés hier soir d’opposition aux actes de l’autorité.
Les époux Kadhafi ont sollicité trois avocats pour leur défense, Mes Robert Assaël, Alain Berger et Paul Gullyhart: «Nos clients contestent les faits reprochés. C’est de la calomnie et une profonde injustice. Les moyens engagés dans cette affaire sont disproportionnés pour de tels faits, fussent-ils survenus.»

Selon une source proche des inculpés, les plaignants auraient organisé une mise en scène afin de faire chanter leurs employeurs ou d’obtenir l’autorisation de s’établir en Suisse.
Ce matin, à l’issue de l’au­dience, le juge décidera s’il prolonge ou non la détention préventive du fils du président libyen.

A suivre.....

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