jeudi 17 juillet 2008

Le fils de Kadhafi, inculpé de maltraitance, libéré sous caution

(source: RSR)

Le fils cadet du colonel Kadhafi a été libéré sous caution. Après deux nuits passées à la prison du Palais de Justice de Genève, Hannibal Kadhafi est libre de ses mouvements, tout comme son épouse. Le couple est inculpé de maltraitance de deux domestiques.

Une caution de 200'000 francs a été versée pour la libération de Motassim Bilal Kadhafi, 32 ans, et qui se fait appeler Hannibal, a indiqué un de ses avocats, Paul Gully-Hart. Une caution de 300'000 francs a été versée pour son épouse, les charges retenues contre elle étant plus importantes. Le couple a le droit de voyager librement.

Hannibal Kadhafi et son épouse ont été interpellés mardi à l'Hôtel Président Wilson. Ils ont tous les deux été inculpés mercredi de lésions corporelles simples, menaces et contraintes envers leurs domestiques par le juge d'instruction Michel-Alexandre Graber.

Leurs domestiques, une Tunisienne employée depuis un mois, et un Marocain à leur service depuis cinq ans, ont déposé plainte lundi après avoir subit des examens médicaux. La femme est couverte d'ecchymoses tandis que son collègue porterait des traces de coups plus anciens, vraisemblablement reçus en Libye, a indiqué leur avocat François Membrez. Un certificat médical atteste des blessures.

Révoltés par le comportement des Kadhafi, les employés de l'hôtel ont alerté la police. Celle-ci s'est déplacée trois fois entre samedi et lundi. Le couple nie catégoriquement les faits qui lui sont reprochés.

Des propos jugés "indécents" par Anne-Marie von Arx-Vernon, qui parle d'"esclavage moderne".

Enceinte de neuf mois, la belle-fille du président libyen a été prise de malaise lors de son interpellation et emmenée aux Hôpitaux universitaires de Genève. Elle s'est rendue au Palais de Justice en ambulance, où elle a à nouveau été entendue par le juge.

Les Kadhafi sont venus à Genève pour donner naissance à leur enfant, selon Me Assaël.

Le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) s'est refusé à tout commentaire concernant cette affaire.

Aucun commentaire: